Eloge de la rentabilité ! Gloire à la rentabilité !

Si il y a une chose qui me rend malheureux d’être Français c’est ceci : le rapport des Français avec l’argent, l’entreprise, le commerce,… Gagner de l’argent en France, c’est un truc honteux réservé à des voyous (car tout le monde le sait, il est impossible de s’enrichir honnêtement*).

Certains mots qui n’ont pourtant rien d’insultant sont devenus pour le commun des mortels en France des « gros mots » et l’un des mot les plus détesté est : « Rentabilité« .

Pourtant la rentabilité est le point le plus important pour une entreprise ou pour le pays. Si la rentabilité n’existe pas, l’entreprise est en faillite, elle met ses employés au chômage. Au final si la rentabilité n’est toujours pas au rendez-vous elle disparaît et la richesse créée par cette entreprise disparaît également.

La rentabilité est nécessaire pour tous, pas seulement pour les entreprises, mais également pour ses employés, pour les consommateurs, pour les populations, les gouvernements.

C’est grâce à la rentabilité que sont créées les richesses qui sont ensuite partagées par tous.

Sans rentabilité, il ne reste au final que la pauvreté et la mort.

Bon, je sais  que vous allez me dire que je pousse le bouchon un peu loin en faisant une telle affirmation si vous pensez que la rentabilité n’est pas partagée par tous mais bénéficie uniquement à quelques-uns qui s’enrichissent sur le dos des autres. Et pourtant réfléchissez…

1 – La richesse d’une entreprise est partagée par tous ses employés.

On oublie souvent cet état de fait mais la première redistribution de richesse est celle des salaires. Sans rentabilité, sans création de richesse, l’entreprise devient incapable d’assurer le salaire de tout le monde. Donc la pauvreté pour les employés.

2 – La rentabilité des entreprises participe au bien être de la population, payent des impôts et des contributions sociales qui font vivre le gouvernement et payent la protection sociale.

Concernant la protection sociale, la seule part des employés ne suffirait pas à payer ce type de prestation. C’est parce que les entreprises sont rentables qu’elles peuvent s’offrir des employés (et payer leur salaires). Ce sont les employés qui peuvent payer leur quote-part des prestations sociales offertes par les gouvernements. C’est d’ailleurs le fait que tant de personnes soient « sans emploi » qui met à mal « l’Etat providence » défini par Keynes et revendiqué par les politiques de gauche.

C’est la seconde redistribution de richesse travaillant pour le bien de tous. Si les entreprises d’un pays ne sont pas rentables, et ne paient pas suffisamment d’impôts, c’est le pays tout entier qui en souffre (regardons aujourd’hui l’exemple que nous donne la Grèce). Sans rentabilité, la pauvreté pour tous (et la mort pour les moins favorisés).

3 – Les entreprises travaillent pour le bien de tous en satisfaisant ses clients.

Souvent en leur permettant d’acquérir des produits de consommation qu’ils ne pourraient acquérir si l’entreprise n’avait pas trouvé les moyens de baisser les coûts de production. L’exemple le plus connu est celui d’Henri Ford qui en industrialisant la construction de ses véhicules automobiles a permis au plus grand nombre d’en profiter.

Dans ce cas, la rentabilité (et la richesse) se trouve dans un plus grand partage des services rendu par les produits. C’est une création de richesse à destination des clients de l’entreprise. En baissant le prix des véhicules automobiles un plus grand nombre de gens peuvent se déplacer en automobile. Avant, les voitures étaient réservées uniquement aux riches pouvant les payer.

Plus récemment on peut parler des ordinateurs qui dans ma jeunesse coûtaient un bras et qui possédaient 100 fois moins de mémoire que le moindre lecteur MP3 d’aujourd’hui. On peut prendre aussi pour exemple les radio-téléphones de voiture qui était réservés aux plus nantis transformés aujourd’hui en mobiles que l’on retrouve dans toutes les poches.

Le luxe dans lequel nous vivons (avec un smartphone dans la poche, une tv grand écran à la maison et l’eau courante à tous les étages) vient directement de cette création de richesse destinée aux clients des entreprises. C’est bien souvent parce que le patron ou le marketing a travaillé à l’impulsion de cette démarche car elle est rentable pour l’entreprise en agrandissant le nombre potentiel de clients.

Les pays qui n’ont pas eu droit à ce partage de richesse et aux infrastructures mises en place par le gouvernement et payé par les entreprises sont la cible de la pauvreté la plus extrême. Celle qui rend problématique la survie de chacun au jour le jour.

Sans cette redistribution de richesse par l’entreprise, nous irions chercher l’eau de la maison aux puits et marcherions à pied (les chevaux seraient réservés aux plus aisés qui peuvent les acheter et les nourrir).

Bien sûr l’industrie pharmaceutique n’existerait pas et dépasser la quarantaine serait exceptionnel (c’était le cas il n’y à pas si longtemps).

4 – Enfin (et c’est ce qui fait scandale en France) les richesses de l’entreprise sont aussi redistribuées aux patrons qui, dans tous les cas, sont les derniers servis dans cette grande distribution de richesse.

Certains patrons se payent un très bon salaire assortis de divers avantages. Ou ils se vantent de n’être payé qu’un euro alors qu’ils sont à la tête de la première capitalisation au monde (et certains sont assez naïfs pour croire ce bobard). Ils ne sont en fait qu’une poignée d’hommes qui trustent les actualités représentant en réalité qu’une faible population en haut du podium.

La majorité des patrons, eux, travaillent dur tous les jours pour arriver à rentabiliser leur entreprise et payer ses employés (donc leur salaire également).

Croyez-vous que ces patrons aient volé leur salaire (4000€ en moyenne en France) alors qu’ils ont enrichis tout le monde ?

Ne critiquez pas la « rentabilité », je le répète, sans rentabilité il n’existe que la « pauvreté » et « la mort ».

Pensez-y lorsque vous posterez un commentaire en utilisant un ordinateur et un réseau qui vous ont été offert réellement par la rentabilité des entreprises.

Il est grand temps que la rentabilité ne soit plus un « gros mot » et soit enfin louée par tous !

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(*) Malheureusement le bon vieil adage qui dit qu’il est « impossible de s’enrichir honnêtement » n’est pas totalement faux lorsque l’on voit combien le travail et l’entreprise sont taxés en France bien au-delà du raisonnable.

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